Une maison pour se ressourcer à l’abri des regards…
Rénovations 3 façades, Reportages
Un décor hors norme. Un moulin dont les origines remontent à la fin du XVIIIe. Rénovée dans le respect de son authenticité avec le confort d’aujourd’hui, cette ancienne bâtisse ardennaise fait aujourd’hui le bonheur d’une famille qui vient s’y ressourcer tous les week-ends.
Jeffrey et Lieven cherchaient une maison de campagne pour s’échapper de la ville en fin de semaine. Ils ont fini par trouver la perle rare : une demeure de charme au bout d’une petite route quasi déserte, avec un grand terrain et des arbres tout autour. Exactement ce qu’ils avaient imaginé malgré les conditions rudimentaires du bien : pas d’isolation, feu ouvert pour unique chauffage, manque évident de lumière naturelle, et aucun raccordement aux différents réseaux (eau, électricité…).
Une isolation calculée
La question de l’isolation était centrale. La volonté de conserver le caractère authentique du bien éliminait d’office la possibilité d’une isolation par l’extérieur. Et le maître d’ouvrage souhaitait également sauvegarder le charme des murs en pierre à l’intérieur. Devant ce défi, l’architecte et l’ingénieur en techniques spéciales ont pris le parti — inhabituel — d’une isolation partielle des murs intérieurs. Il fallait contrecarrer l’effet de froid de contact en isolant la partie basse des murs. « Toutes les surfaces isolées ont été choisies et calculées. Sur base d’un bilan thermique, d’une indispensable régulation hygrométrique à l’intérieur du bâtiment et d’une maîtrise des flux d’air, l’ingénieur a réussi à préserver le bâtiment de tout risque de condensation intérieure. »
Travail de la toiture
Autre priorité de la rénovation : refaire la toiture en conservant l’esprit d’époque, et ajouter des fenêtres. Après la pose de nouvelles poutres en lamellé-collé et d’une épaisse couche d’isolation, des ardoises sont venues couvrir le toit. Un matériau naturel parfaitement adapté au style de la maison. Au premier étage, côté jardin, une lucarne en zinc vient agrandir l’espace de la chambre qui, en raison de la forte pente, était exigu et très mal éclairé. Imbriquée dans le toit comme une boîte, la lucarne modernise l’ensemble sans altérer son caractère. À l’opposé, côté est, ce sont quatre fenêtres de toit qui ont été installées. On imagine à quel point le bâtiment était sombre à l’origine.
Une chambre pour 6
Au premier étage, la chambre des parents et leur salle de bains se trouve d’un côté (vers le jardin) et la « chambre des filles » de l’autre. Signe particulier ? Elle compte six lits jouant sur les superpositions. Très chouette pour inviter les petites copines en week-end et se livrer aux batailles d’oreillers.
Au sol, un plancher en chêne dans toutes les pièces. Avec la lumière naturelle provenant des nouvelles fenêtres de toit, le mariage bois-blanc-pierre crée une harmonie apaisante et authentique.
Pour s’évader et savourer la nature loin de tout, cette seconde résidence est parfaite. Seuls les chants d’oiseaux, le bruissement des arbres et le murmure de la rivière percent le silence qui règne dans ce petit coin de paradis.
Réalisation Architecte Laurent Vasteels
Texte Vanessa Uyttenhove
Photos Laurent Brandajs
Les murs en pierre d’origine sont restés intacts et la toiture a été refaite avec des ardoises naturelles. La grande baie vitrée au rez-de-chaussée et la lucarne à l’étage laissent généreusement entrer la lumière naturelle.
Le salon profite aujourd’hui de toute la hauteur du bâtiment pour un maximum de lumière et d’espace.
L’ancien sol a disparu au profit de l’installation d’un chauffage par le sol et d’un nouveau revêtement (grès cérame gris).
Intégré dans un large cadre (mobilier en MDF créé sur mesure), le poêle à bois est mis en valeur.
L’escalier en bois et métal se marie joliment avec les vieux murs en pierre. Contemporain et ancien sont en parfaite osmose.
La vue sur le jardin est au centre de l’attention.
L’isolation partielle des murs par l’intérieur résulte d’un soigneux calcul pour éviter les phénomènes de condensation. L’architecte en a profité pour intégrer un éclairage indirect assurant une belle lumière d’ambiance.
Le choix du mobilier en taille basse et version minimaliste est idéal pour souligner le décor.
On ressent davantage d’intimité dans la salle à manger et la cuisine, grâce à un plafond plus bas.
L’escalier à claire-voie préserve la légèreté et la transparence.
Pour éviter une pente trop raide, l’escalier repose sur une plateforme.
La table de bar se prête particulièrement bien aux moments conviviaux. Le choix du bois réchauffe l’atmosphère des pierres et du blanc.
Le choix de privilégier des murs et plafonds blancs contribue largement à agrandir, apaiser et éclairer les volumes.
Les fenêtres de la cuisine sont placées en hauteur, en raison du dénivelé du terrain.
Le travail ajouré du garde-corps met en évidence la vue plongeante sur le salon situé en contrebas.
Le hall de nuit distribue d’un côté la chambre des parents, de l’autre celle des enfants, et intègre des espaces de rangement pratiques et discrets dans les parois.
Le mur en pierre a été soigneusement conservé dans plusieurs pièces de la maison, y compris dans la chambre des enfants.
La hauteur de la pièce a été exploitée au maximum… avec 6 lits pour les enfants !
La chambre des enfants est légèrement encaissée par rapport au reste de l’étage afin d’accueillir des lits superposés. Au rez-de-chaussée, cela se traduit par un plafond plus bas dans la cuisine.
La petite salle d’eau de l’étage est aménagée pour exploiter le moindre centimètre carré.
L’ancien moulin, vu côté rue, se compose de trois bâtiments. Le projet présenté ici concerne principalement la partie plus basse sur la droite (rénovation complète).
L’ancien moulin, vu côté rue, se compose de trois bâtiments. Le projet présenté ici concerne principalement la partie plus basse sur la droite (rénovation complète).