En images : Un trésor lumineux au sein d’un habitat groupé
Rénovation, Rénovations mitoyennes, Reportages
Il y a sept ans, quatre familles gantoises décidaient de s’associer dans un ambitieux projet de démolition-reconstruction. Une décision que Katrien et Thomas n’ont jamais regrettée : elle leur a permis de devenir propriétaires d’une belle maison très peu énergivore, avec un grand jardin, et de vivre une expérience humaine particulièrement enrichissante.
Il y a un peu plus de sept ans, quatre familles ont ainsi décidé d’unir leurs moyens pour acheter une maison passablement délabrée mais dotée d’un jardin exceptionnellement grand (selon les normes de Gand). L’idée était de la démolir pour reconstruire plusieurs habitations à sa place. Thomas et Katrien ont été le quatrième et dernier couple à rejoindre le projet. « Nous ne cherchions pas spécialement un projet d’habitat groupé. Mais lorsque nous avons vu le lieu, nous avons été conquis : proche du centre-ville et entouré de verdure, impossible de rêver mieux », se souvient Katrien.
Habitat groupé et confinement
En quête du bon architecte, les quatre couples contactent alors trois bureaux différents. « Nous sommes tous tombés d’accord sur le fait que DENC!-STUDIO présentait les meilleurs atouts. Leur style, leurs prix et leur expérience de projets d’habitat groupé nous ont convaincus », rapporte Thomas. La parcelle sur laquelle se trouvait la maison à démolir faisait 26 mètres de large. Les couples ont décidé de commun accord de la largeur de chacune des trois nouvelles constructions (1 unifamiliale, 1 maison kangourou et 1 bifamiliale). « Celle du milieu fait 5,90 m et appartient à Thomas et Katrien », précise Bart Cobbaert, architecte de Denc Studio. Reste un passage d’un peu plus d’1,50 m qui permet d’accéder à l’arrière des maisons.
« Pendant les confinements, nous avons formé une bulle avec les autres familles. » Le jardin est en partie privé, en partie commun : « Nous partageons un potager et le grand abri de jardin que nous avons entièrement rénové. Il sert d’espace de rangement, d’atelier et de salle de jeu pour les enfants », explique Thomas.
Du vide et du bois
Pour le projet de Thomas et Katrien, les architectes ont pu laisser libre cours à leur imagination car l’espace dont ils disposaient permettait une architecture moins conventionnelle, comme en témoigne le vide au-dessus de la salle à manger. « Un vide apporte de l’air, de la lumière et une sensation d’ouverture. Il permet d’éviter l’ennuyeuse superposition de niveaux typique des maisons de rangée », intervient Thomas. Le vide ne s’étend pas sur toute la largeur de la maison. Au-dessus de la cuisine, une mezzanine en bois court jusqu’à la façade vitrée. On y a aménagé l’espace bureau.
Comme ils ne voulaient pas d’une construction aseptisée, Thomas et Katrien ont demandé aux architectes d’utiliser beaucoup de bois. Meubles et îlot de cuisine, placards et revêtement de la cage d’escalier sont ainsi réalisés en multiplex de pin, ce qui apporte au décor un côté chaleureux et durable. La mezzanine est également en bois, mais le plafond au-dessus du salon est recouvert de plaques et peint en blanc. Un choix délibéré : si ce plafond relativement bas avait aussi été en bois, on aurait risqué l’effet chalet. Le sol en béton poli et les marches d’escalier en hêtre peintes en noir servent aussi à contrebalancer cet effet.
Réalisation Denc Studio
Texte Katrien Depoorter
Photos Luc Roymans
Découvrez le reportage complet dans Je vais Construire n°437.
Tout en étant différentes, les trois maisons forment un tout cohérent. Katrien et Thomas habitent celle du milieu. Par souci d’intimité, ils ont souhaité des fenêtres de petites dimensions côté rue.
La porte d’entrée est réalisée en padouk.
Grâce au vide et à la façade arrière vitrée courant sur deux étages, la lumière pénètre en profondeur dans la maison. Située au-dessus de la cuisine, la mezzanine – sur laquelle on a aménagé le bureau – s’accole à la façade arrière.
La grande façade vitrée se compose d’éléments fixes et d’éléments ouvrants. Les châssis en bois sont recouverts d’un capot en aluminium à l’extérieur, pour conjuguer le pouvoir isolant de l’un et la facilité d’entretien de l’autre.
Thomas et Katrien ont eux-mêmes aménagé leur salle de bains avec un meuble vintage qu’ils ont transformé en sous-meuble de lavabo. Au sol, des carreaux de ciment.
Les planchers des chambres sont en pin. La chambre de Katrien et Thomas est située au premier étage, côté rue. Le deuxième étage est entièrement réservé aux enfants.
L’arrière de la maison et le jardin sont orientés à l’ouest. Grâce à la grande surface vitrée de la façade, la lumière du jour pénètre profondément dans la maison.
À l’arrière, la façade vitrée combine éléments fixes et éléments ouvrants, mais aussi bois apparent à l’intérieur et aluminium à l’extérieur.
Screens et pergola protègent la maison contre la surchauffe et les rayons rasants du soleil.
Thomas et Katrien souhaitaient beaucoup de bois à l’intérieur pour créer une ambiance chaleureuse. Les meubles de cuisine, la mezzanine et le revêtement mural de l’escalier sont en multiplex de pin. Le frigo est dissimulé dans un des placards encastrés sous l’escalier.
Les architectes ont voulu que la mezzanine soit aussi fine et légère que possible, ce qui explique la petite différence de niveau entre l’espace bureau – aménagé sur la mezzanine – et le hall de nuit du premier étage.
Le mobilier de cuisine est réalisé en multiplex de pin et le plan de travail en composite. Pour éviter de suspendre une hotte au milieu de la pièce, la cuisinière est logée dans une niche contre le mur.
Le plafond est un peu plus bas au-dessus du salon que sous la mezzanine. Pour éviter une ambiance « chalet », les architectes ont conseillé de le plafonner et de le peindre en blanc.
Thomas et Katrien ont privilégié des étagères ouvertes dans la cuisine. Sous l’îlot, ils ont opté pour une alternance de rangements ouverts et fermés. Les carreaux de faïence couleur terre cuite de la crédence complètent joliment l’ensemble.
La mezzanine du premier étage s’étend jusqu’à la façade vitrée. Katrien et Thomas y ont installé leur bureau. Comme dans les chambres, le sol est composé de planches de pin.
La mezzanine du premier étage s’étend jusqu’à la façade vitrée. Katrien et Thomas y ont installé leur bureau. Comme dans les chambres, le sol est composé de planches de pin.
Thomas et Katrien voulaient une forte présence de bois pour accentuer le côté chaleureux de leur intérieur. Pour éviter l’effet chalet, le plafond du salon est recouvert de plaques de plâtre et peint en blanc. Dans la même optique, ils ont opté pour un sol en béton poli, et peint en noir les marches en hêtre de l’escalier.
Les trois maisons sont différentes mais l’ensemble est cohérent, tant au niveau du revêtement des façades que de la hauteur des constructions. Les architectes ont joué sur la largeur et la profondeur des maisons pour répondre à la demande des trois couples. De gauche à droite : une maison kangourou, une maison unifamiliale et une maison à deux logements pour deux grandes familles.